Le repos des masques

Le repos des masques

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Les tambours du carnaval résonnaient avec une intensité presque hypnotique, civilisant les rues de Rio en un théâtre déplaçant de teintes et de lumières. Le jeune homme suivait discrètement les trois face désignées par le message méconnu. L’homme au masque dorée avançait avec aisance, glissant via la généralité à savoir s’il savait correctement où aller. La masculinité à la plume vermeil riait en se annexant aux danseurs, insaisissable. Quant à l’inconnu au masque brisé, il restait en retrait, ses yeux saisissant l'opportunité de suivre tout mouvement avec une précision troublante. Son téléphone vibra à futuriste. Il s’arrêta, une tension croissante lui nouant l’estomac. ' L’un d’eux connaît accentuation visionnaire. ' Il sentit une sueur froide couler le long de sa nuque. Ce divertissement prenait une tournure spectrale. Qui envoyait ces messagers ? Était-ce une libre coïncidence ou l’œuvre d’un voyant maîtrisant une voyance par SMS 24 24 si puissante qu’elle pouvait révéler ce que personne ne savait encore ? Il accéléra le pas, son regard rivé sur les trois inconnus. L’homme au masque dorée entra dans un bar, disparaissant après la foule de fêtards. La féminitude à la plume vermeil se fondit dans une farandole endiablée, alors que l’homme au masque brisé s’arrêta une période, levant les yeux vers lui comme s’il avait senti sa présence. Son téléphone vibra une terminale fois. ' Regarde accent trait. ' Il chercha frénétiquement une vitrine, une surface où il pourrait réaliser son visage. Lorsqu’il trouva enfin un psyché accroché à un éventaire de voie, il sentit son fée se pallier. Son propre masque, celui qu’il portait pendant le début du carnaval, était fissuré sur un côté. Identique à celui de l’inconnu qu’il surveillait. La voyance par SMS 24 24, dont il doutait l’existence huit ou 9 heures plus tôt, venait de lui révéler une authenticité qu’il n’était pas prêt à affronter. Il n’était d'une part un observateur. Il faisait éventaire du divertissement. Il se retourna d’un coup, cherchant du regard l’homme au masque brisé. Mais ce dernier avait crevé.

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